Innovation en santé : le ministère s’engage

Donner un nouvel élan à l’innovation en santé c’est non seulement permettre à la France de rester pionnière en santé publique, c’est aussi renforcer son attractivité et préserver son système de santé unique au monde.

La France, terre d’innovation en santé

Des premières découvertes de l’institut Pasteur au cœur Carmat, le cœur artificiel le plus avancé au monde, la France ouvre la voie pour mieux soigner, depuis près d’un siècle et demi.

  • La France est le 1er producteur européen de biotechnologies.
  • Ses industries de santé sont dynamiques. Elles emploient plus de 200 000 personnes, dont 30 000 rien que pour le numérique.
  • Le secteur de la santé représente 6,5% de la population active.
  • Les équipes de recherche françaises des CHU ont signé plus de 100 premières mondiales.
  • Les innovations des start-up françaises font le tour du monde, comme Innate Pharma, Pixium Vision, Carmat ou encore Visiomed Group, primé en 2016 au CES de Las Vegas pour My ECG.

Un nouvel élan pour vivre mieux, vivre plus longtemps

Cette capacité à innover est une des grandes forces de notre pays. Une force à laquelle les pouvoirs publics ont décidé de donner un nouvel élan.

Deux enjeux :

  • Un enjeu de santé publique
    Parce que l’innovation, c’est la promesse de vivre plus longtemps et de vivre mieux. De prévenir et de guérir, d’être accompagné et de vivre en meilleure santé.
  • Un enjeu socio-économique
    • Parce que l’innovation est source d’efficience et que l’efficience est indispensable pour permettre à tous de continuer à accéder à des soins de qualité.
    • Parce que l’innovation est une opportunité : non seulement pour l’industrie de la santé et ses emplois mais aussi pour la compétitivité et le rayonnement de la France.

Pour y parvenir, les conditions suivantes doivent être réunies :

  • plus d’interdisciplinarité
  • plus de partenariats
  • plus de mobilité professionnelle
  • et une politique de soutien à l’innovation avec une réflexion plus prospective

Les missions du ministère

Avec l’accélération de l’innovation, on assiste à une diversification des acteurs, dont beaucoup n’appartiennent pas à l’univers médical. La mission des pouvoirs publics est de les aider à innover et à évaluer cette innovation afin de la rendre accessible au plus grand nombre. Pour ce faire, le ministère s’est fixé quatre missions.

Plus de réactivité
Fluidifier, accélérer, alléger

  • Pour pouvoir démarrer les essais cliniques industriels plus tôt, grâce à la mise en œuvre de la démarche de contrat unique.
  • Pour permettre aux patients de bénéficier des innovations plus vite, grâce à de nouvelles procédures : une autorisation temporaire d’utilisation pour les nouveaux médicaments jusqu’à l’obtention de l’AMM ; un forfait innovation pour les dispositifs médicaux innovants et un financement dédié aux actes innovants.
  • Pour permettre aux startups d’accéder aux données dont elles ont besoin pour innover, grâce à l’open data : accès aux données anonymisées de la base SNIIRAM qui sera bientôt ouvert aux startups dans le cadre du SNDS.
  • Pour faciliter le développement des innovations dont le service rendu a été établi sur la base de données probantes.
  • Pour accélérer la prise en compte des apports des innovations en faisant évoluer les dispositifs et l’organisation.

Plus de moyens
Financer, faire émerger, soutenir, via des prises de participation et des fonds

Notamment :

  • plus de 260 millions € engagés depuis 2013 pour aider les hôpitaux à passer au numérique.
  • la création du fonds Accélération Biotech Santé, un fonds d’investissement de 340 millions d’euros pour les startups, piloté par le Commissariat général à l’investissement.

Plus de coordination
Animer, stimuler la démocratie sanitaire et la co-innovation

  • Avec la 1ère journée nationale de l’innovation en santé pour valoriser les derniers progrès en santé et créer du lien entre tous les acteurs concernés : usagers, industriels, chercheurs, étudiants, médecins, associations de patients, etc. Une Un événement qui se tiendra les 23 et 24 janvier à la Cité des Sciences et de l’Industrie, en partenariat avec Universcience, et qui se renouvellera chaque année.
  • Avec le Plan "Médecine du futur" copiloté par le Ministère de la santé et le Ministère de l’Economie, pour stimuler les collaborations innovantes et croiser les expertises grâce à des pôles de compétitivités et des fonds d’investissement. Pour offrir aux chercheurs, professionnels de santé, designers, académiques, industriels et ingénieurs des structures leur permettant de se rencontrer et d’échanger.
  • Avec la création en septembre 2016, d’une Délégation à l’innovation en santé qui a pour mission de :
    • orienter les porteurs de projet par la mise en place d’un Pôle analyse et orientation des porteurs de projet
    • orchestrer la nécessaire évolution de l’évaluation de tous types de solutions innovantes en santé
    • articuler et coordonner les initiatives pluridisciplinaires, nationales, régionales et interministérielles.
  • Avec la mise en place d’informations et de formations du public et des professionnels.

Plus de repères
Cadrer, règlementer, informer pour que l’innovation se fasse au bénéfice du patient

  • Pour cadrer l’innovation sur un plan réglementaire afin de protéger les intérêts et droits du patient : données de santé, sécurité sanitaire…
  • Pour guider les patients sur internet, les aider à discerner le vrai du faux, le fiable du moins fiable grâce à un service public d’information en santé.
  • Pour permettre à tous, patients comme professionnels de santé, d’accéder et de partager leurs données de santé tout en les protégeant, grâce au dossier médical partagé (DMP).
  • Pour protéger toujours mieux les patients, grâce au développement de méthodologie d’évaluation des produits.